Trafic d'animaux : 1 gérant d'animaleries écroué
Les animaleries du quai de la mégisserie à Paris, non loin du Louvre, ont à nouveau fait l'objet d'une perquisition début juin par le service des douanes, souhaitons qu'elles soient condamnées à garder portes clauses. Quatre personnes avaient été placées en garde à vue : Jean-Pierre Lieuvin, le propriétaire des plusieurs animaleries ("L'oisellerie du Châtelet", "La Perruche Bleue", "Le Paradis des Oiseaux" et "L'Aqualumineux" notamment), le cogérant et deux vétérinaires. D'après Le journal "le parisien" du 16 juin , le gérant de quatre des animaleries et son associé sont placés en détention provisoire
Déjà condamné
La SPA, qui demande purement et simplement la fermeture définitive de ces animaleries sur les quais tient à rappeler en outre que "le propriétaire de ces animaleries a déjà été sanctionné à plusieurs reprises pour maltraitance". En 2006, Jean-Pierre Lieuvin avait en effet été condamné à 5000 euros d'amende et une interdiction de trois ans d'exercer un métier en relation avec l'élevage d'animaux pour mauvais traitements ainsi que pour possession d'espèces prohibées. Quelques années plus tôt, en 2001, au cours de perquisitions réalisées dans le château Coupvray (Seine-et-Marne) appartenant à Monsieur Lieuvin, les enquêteurs avaient déjà découvert un élevage d'une quarantaine de chiens, tenu dans des conditions d'hygiène déplorables (cages sales, sans eau...). Dans des congélateurs, ils avaient également retrouvé plusieurs animaux morts notamment une panthère, un lama, des renards, des blaireaux ou des tortues qui, selon les enquêteurs, étaient destinés à des taxidermistes.
La SPA nationale au secours des chiots et chatons
Une source proche du dossier indiquait que, depuis deux ans, le commissariat du 1er arrondissement avait reçu plusieurs plaintes visant ces magasins pour maltraitance d'animaux. "Il y a eu des centaines de plaintes et pas depuis deux ans mais depuis des années, a affirmé Julien Soubiron, responsable adjoint de la cellule anti-trafic de la SPA joint par metronews. Des clients achetaient sans le savoir des animaux malades et ne savaient pas quoi faire pour les soigner. Beaucoup sont morts peu de temps après la vente. Dans ces animaleries, des actes vétérinaires étaient réalisés par des salariés sans diplôme, et encore, quand ils étaient faits. Ici, le seul but était de faire de l'argent".
Selon la SPA, les animaux venaient pour beaucoup de Hongrie, de Belgique mais aussi de République tchèque. "Ils étaient achetés à petits prix et souvent bien trop jeunes et revendus jusqu'à dix fois plus cher. Les chiots les plus mignons, les plus craquants, que tout le monde avait envie d'acquérir étaient ensuite placés dans les vitrines pour appâter le chaland". Ces sept magasins étaient pointés du doigt depuis des années indiquait la SPA ce mardi. Les animaux n'y ont jamais vécu décemment il est temps que l'on s'en occupe comme il se doit". Plus de 150 chiens et chats ont été pris en charge par la Société protectrice des animaux ce mardi. Ils devraient être prochainement placés dans des refuges et proposés à l'adoption.
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